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25 mars 2006

Délire au son du Tam-Tam

Comme c’est pas tous les jours qu’il m’arrive des trucs extraordinaires comme une livraison de lave-vaisselle dans mon bureau ou les égouts qui débordent dans la cour (remarquez, je ne m’en plains pas), je vais vous raconter un vieux truc.

Ben oui parce que les vieux trucs, c’est parfois sympa et comme il y a prescription, je n’ai pas honte…

L’histoire se passe il y a quelques années, lors de ma deuxième année d’université alors que je préparais un diplôme que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : le DEUG. L’institut dans lequel j’étudiais était un lieu tout simplement génial : petit, un peu isolé de la grande université de rattachement, une annexe où la bonne ambiance régnait. Je m’y suis fait de super bons amis au sein d'un petit groupe bien soudé (aujourd’hui, je ne revois qu’une personne malheureusement). Pour tout vous dire je n’avais cours que 3 jours par semaine mais je faisais le déplacement quotidiennement (sauf le week end, hein) juste pour l’ambiance. La première année, on rigolait tellement pendant la semaine que le week end, j’avais des crampes aux maxillaires.

A cette époque, j’avais un Tam-Tam. Pour les plus jeunes lecteurs (Simon), les étrangers et ceux qui n’ont pas de mémoire (Manu), le Tam-Tam faisait fureur à une époque où le téléphone portable était un objet de luxe vaguement futuriste et où Internet était réservé aux plus nantis de ce monde. C’était un petit boîtier dont le principe était simple : pour une somme astronomique une personne appelait une opératrice/teur Tam-Tam, donnait le numéro de son correspondant puis dictait un message qui était envoyé sur le Tam-Tam de la personne que l’on voulait joindre. En gros c’était l’ancêtre du SMS mais il fallait passer par un opérateur téléphonique.

Bref, tout ça pour dire, qu’un dimanche soir, je reçois le message suivant sur mon Tam-Tam :

 
 

Bonne soirée, Belle   Marion.

Je pense à toi.

D.N.

 

Une déclaration d’amour ! Incroyable ! Et surtout très appréciable pour la jeune fille célibataire de 19 ans que j’étais !

Mais une question met immédiatement en marche mes neurones les plus vifs : Qui est D.N. ?

Je réfléchis alors à toutes les personnes que je connais, tâchant de trouver qui donc possède ces initiales. Las ! La tâche s’avère ardue car je ne connais ni de D., ni de N.

Il me vient alors à l’esprit que cette signature est sans doute codée. Oui car cet amoureux transis souhaite sans doute garder un peu d’anonymat : la preuve, il a signé avec des lettres et non avec son identité complète. Je me mets en tête de décrypter ce code et pour cela je décide d’utiliser la bible de l’agent secret : le Manuel des castors juniors de mon petit frère.

Après quelques minutes d’intense déchiffrage digne du Da Vinci Code, j’en viens à la conclusion suivante : il faut décaler les lettres d’un cran, c’est d’ailleurs un procédé très courant. Je m’explique : Avez-vous regardé la première édition de l’émission Pop Stars sur M6 ? Le groupe créé à la fin s’appelait les L5, si on décale le L d’une place dans l’alphabet et le chiffre 5 également, ça donne…ça donne… M6 ! Bien pensé, hein ? De la même façon, dans la version originale de 2001 : Odyssée de l’espace, l’ordinateur s’appelle HAL, si on décale tout d’un cran, ça fait…bon cherchez un peu au lieu de somnoler sur cette entrée.

Mais revenons à mon D.N., selon ma théorie, ça donnerait : E.O. bof…ça ne m’éclaire pas davantage…si je décale dans l’autre sens, ça fait C.M. . J’y pense fort fort mais ça ne me vient toujours pas. Quand soudain, je l’ai ! ce n’est pas C.M. mais M.C., il fallait inverser ! Et effectivement, à la fac, j’ai un très bon copain qui s’appelle Marcus Comicus*.

Et là, je me dis « merde ! ». En cette grise soirée d’automne, je réalise que mon pote Marcus est amoureux de moi…sentiment que je ne partage absolument pas…ça y est, la douce époque insouciante que nous vivions sur les bancs de la fac va prendre fin…nos relations ne seront plus jamais les mêmes…notre groupe d’amis va éclater…je vais rater mon année…je suis en train de délirer...

La nuit passe, n’apportant que peu de conseils sur la conduite à tenir le lendemain. D’ailleurs demain est un autre jour…le jour où je vous raconterai la suite de cette merveilleuse histoire d’amour et d’amitié.

*Les noms des personnes figurants dans cette histoire ont été modifiés. Non ? Jure !

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Commentaires
M
Pas de problème, je prendrai des notes.
A
Ah Manu! Je vois que contrairement à moi tu as lu le Da Vinci Code jusqu'au bout. C'est du beau travail et j'en suis épatée!<br /> Tiens, j'en profite pour te passer un message personnel: je ne serai pas chez moi en fin de journée. Tu me raconteras?
M
J'ai essayé de décodé le code du message, en trois étapes :<br /> <br /> 1ère étape : à la manière de "Que j'aime à faire connaître un nombre utile aux sages" (3,1415926535) :<br /> Bonne Soirée Belle Marion : 4655<br /> Je pense à toi : 2513<br /> <br /> Interprétation : la première série de nombre est incontestablement le numéro de code pour ouvrir une porte. la deuxième série se lit 2, 5 et 13, respectivement les premiers, troisième et sixième nombres premiers, ce qui forme un nouveau groupe : 136, qui correspond vraisemblablement au numéro de la rue auquel se trouve cette fameuse porte.<br /> <br /> 2ème étape : je reprends les initiales des mots du message : BSBM JPAT et je décale tout d'un rang, ce qui donne : ARAL GOZS<br /> <br /> Donc, le message indiquais que tu devais te rendre au 136 rue ARAL GOZS, et que le code de la porte d'entrée était 4655.<br /> <br /> Quant à D.N. signifiait simplement : Demain Nuit. Ton correspondait t'attendait là bas le lendemain à la nuit tombée.<br /> <br /> J'ai bon ?<br /> <br /> ps : merci de rafraîchir ma mémoire à propos des tam-tam. D'autant plus que je n'ai jamais eu ce genre d'engin.
B
c'est sûr, tu sais attirer, captiver, etc... et abandonner ! snif, j'aurais bien lu la suite MAINTENANT !<br /> bon, demain alors ?
A
Bidouille: J'aime que tu aimes mes histoires!<br /> <br /> Renard: c'est vrai qu'entretenir le suspens, ce n'est pas toujours évident!<br /> <br /> Fabien: Merci<br /> <br /> lOeil: c'est trop d'honneur!<br /> <br /> Remiii: le tatoo c'était vraiment une arnaque pour celui qui en possédait un et qui devait trouver une cabine ou un fixe pour rappeler celui qui le bipait!
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