Ma vie de pacha
Bon, les amis, je vous ai bien laissé tomber et j’en suis désolée. J’ai été pas mal débordée par mes nouvelles fonctions, quelques retours sur Paris fatigants et une vie sociale intense.
Bref, je reviens vers vous pour vous raconter un peu.
Etre maître de conférences, c’est le pied. Comme beaucoup de MCF fraîchement nommés, je suis arrivée dans un département gangrené par des querelles ancestrales. Au début je ne comprenais pas pourquoi tout le monde était aussi gentil avec moi…au bout d’un moment j’ai réalisé que chacun essayait de m’attirer dans son camp. Moi, ma philosophie c’est « aime tout le monde et ne vexe personne ». Du coup, j’ai deux bureaux dans le même bâtiment : un donné par mon équipe de recherche et un par le département où j’enseigne. Moi qui comptais bosser chez moi…c’est mort…
Plus
sérieusement, être MCF c’est d’adonner à une vie de privilèges. Par exemple, je
peux entrer dans le bureau de la secrétaire sans me faire aboyer dessus (à la
différence des étudiants). Et surtout, surtout j’ai un passe qui me permet d’ouvrir les toilettes
réservées au personnel. ET oui quand on est prof à la fac, on peut faire pipi
dans un endroit propre équipé de papier hygiénique. Le pied, je vous dis.
Bon, sinon, les étudiants sont sympas quoiqu’un peu mous. Je crois qu’ils sont surtout effrayés par mes méthodes. Oui, ma devise cette année c’est de rendre mes cours plus actifs. Par exemple, au lieu de donner aux étudiants la photocopie d’un tableau synthétique, je l’ai découpé en petits morceaux et leur ai donné sous forme de puzzle….ben, n’empêche qu’ils ont bien aimé faire des puzzles en cours !
A part ça mes collègues sont un peu étranges. Ma chef est très sympa mais ressemble à un cadavre : grande et maigre, livide….et de mes collègues fraîchement arrivé aussi et un peu dépressif m’a demandé d’emblée si j’avais pleuré en arrivant à La Cité. :-s Parce que lui, il avait envie de pleurer tout seul dans son appartement !
Bref la vie est belle ! J’espère qu’elle l’est pour vous aussi !