Une longue journée pleine de (micro) rebondissements
aujourd’hui.
D’abord je pars de chez moi à 7h30 pour aller donner mes 4
heures de cours puis à 12h30, je file en banlieue Est de Paris pour animer une
formation. Je déjeune donc dans le métro tout en réglant des problèmes de
validation de cours au téléphone avec une collègue de la fac.
J’arrive au centre de formation et je dois faire 2h30 de
cours à 2 enseignants africains, fraîchement débarqués du Burundi et déjà
frigorifiés dans l’hiver parisien. Ils sont là pour 2 semaines et vont suivre
une intense remise à niveau sur l’enseignement du Français Langue Etrangère
(FLE). Bon, j’avoue que je n’étais pas très emballée par cette formation et que
j’ai accepté de la faire simplement pour créer un contact dans cet important
centre de formation (futur employeur possible). Finalement, c’était très sympa
et les Burundais étaient extra.
J’en ressors à 17h avec une folle envie de manger des sushi
(aucun rapport avec le Burundi ni le FLE) et décide donc d’aller faire un saut
dans une épicerie japonaise que je connais dans le centre de Paris (même si
cela me fait faire un détour considérable). Je prends (pour la première fois)
le tramway T2.
Petit intermède utile pour comprendre la suite…J’ai, ces 2-3
dernières années, eu à faire par 2 fois à des pickpockets : une affaire
lamentable de vol de bouteille de vin dans le métro de Montréal que je ne
raconterai pas ici et un sac volé dans un parc en Espagne, sac que j’ai pu
récupérer en courant après le pickpocket (oui, je sais ça en jette). Bref,
depuis je suis obsédée par les voleurs, dans les transports en commun notamment
et je vois le mal partout ce qui fait que je suis toujours à l’affût.
Reprenons…
Donc, me voici dans le tramway. A une station, un mec
s’assoit sur le strapontin à côté de moi. A un moment donné, je m’aperçois que
ce mec est en train d’ouvrir délicatement le sac à dos d’un gars debout nous
tournant le dos. Moi, spontanément, je saisis la main du pickpocket (pris la
main dans le sac ! ah ah ah!) et je dis très fort « Eh !
Mais ! Euh ! » (oui je sais je suis une grande oratrice) Le
pickpocket me regarde surpris, la victime potentielle se retourne, ils se
regardent et là, éclatent de rire. Moi aussi car je comprends qu’ils sont amis
et que le prétendu voleur voulait faire une blague à son pote, tout le wagon
rigole aussi vu que j’avais ameuté tout le monde avec mon « Eh !
Mais ! ». Pendant le reste du trajet, ils n’ont pas arrêté de
déconner là-dessus genre « Eh ! Touche pas à ma veste, t’es un voleur
ou quoi ? » Avec un sourire entendu vers moi… « ah
ah » (ouais, ben c’est bon maintenant).
Bon, je finis ma journée dans l’épicerie japonaise où,
perdue dans mes pensées, je manque de rentrer dans un employé…Surprise !
C’est un ancien étudiant que j’ai eu il y a deux ans, en Licence et que
j’aimais beaucoup…le monde est petit !
Aller, maintenant je suis au chaud chez moi et mes sushi m’attendent !