Un beau jour ou peut-être une
nuit…
Mais commençons par le début.
Hier soir, donc, j’avais mon 3e
« date » avec McDreamy. Rendez-vous qui pour moi devait être décisif.
Je m’y étais préparée en me disant « c’est ce soir ou jamais, s’il ne me
montre pas un peu plus d’intérêt, je laisse tomber. » J’avais prévu d’être
plus entreprenante verbalement, faire quelques allusions et surtout ne pas
parler boulot, le faire parler de lui, percer le secret du vrai lui. Aussi, pour
l’aider à se déniaiser, je devais être fatale…sans artifice…mais fatale.
J’avais choisi ce petit pull rose pale, un peu décolleté et dans lequel j’ai
l’air de vouloir dire « Hold me ».
On s’est rejoint devant un cinéma
et une fois installés, avant que le film ne commence, je lui ai tendu un petit
sachet contenant un modeste cadeau (c’est son anniversaire dans très peu de
temps). Comme je ne connaissais absolument pas ses goûts, je me suis fiée aux
miens qui sont excellents par ailleurs et je lui ai offert un album de Pierre
Lapointe. ;-)))
Après le film, nous sommes allés
boire un verre dans un bar. J’ai commencé mon petit jeu de questions afin de
connaître le vrai McDreamy qui sommeille en lui. Puis, nous avons un peu parlé
de nos vies de célibataires…vers la fin de la soirée, je me suis jetée à l’eau
et ai posé la question dont je redoutais la réponse : « Tu es
célibataire depuis longtemps ? ».
Non.
Non, bien entendu, me suis-je dis…car
tout dans son comportement, dans le sens caché de ses paroles m’avait fait
comprendre depuis longtemps que son célibat était récent et qu’une rupture
douloureuse et difficile à surmonter se nichait là, à fleur de peau, de sa
peau…
C’est là que j’ai pensé que
c’était fichu….qu’il n’était pas prêt…qu’il ne tenterait rien avec moi…Il était
minuit, j’ai pensé qu’il était temps pour moi de rentrer.
Arrivés au métro, lui devait
partir dans un sens…moi dans l’autre…on allait se quitter là, comme ça…encore
une belle soirée achevée sur un goût de regret.
J’ai dit « C’est là que nos
chemins se séparent, alors. »
Et là, je n’ai pas compris,
McDreamy m’a attirée vers lui, déterminé et m’a embrassée. Pas un petit baiser
timide, hésitant, non un vrai baiser langoureux et décidé. J’ai chaviré…ça fait
longtemps que l’on ne m’a pas embrassée comme ça…l’a-t-on seulement déjà fait ?…les
jeunes hommes ne savent plus embrasser, ma brave dame. Notre génération a perdu
le sens d’un vrai baiser…bon, qu’est-ce que je raconte moi là ? Sont-ce
les baisers de McDreamy qui me font perdre la tête ? Peut-être….sûrement.
Il m’a accompagnée jusqu’à la
gare où je devais prendre le train pour Banlieueville. Et là, il m’a embrassée
encore…Longtemps…beaucoup…jusqu’à dernier train que je suis allée prendre en
catastrophe alors qu’il était déjà sur le quai prêt à partir…C’est drôle, on
était comme des collégiens à s’embrasser dans cette gare…vous savez cette
époque du collège-lycée où on ne savait pas où aller pour s’embrasser et que
tout était bon : le vieux banc dans un parc en plein hiver à se geler les
fesses, les portes cochère sous la pluie, les halls de gare…
Echange de SMS pendant le chemin
du retour vers nos lits respectifs. Tiens à ce sujet, McDreamy a donné un nom à
son lit ! Vous ne trouvez pas que ça va super bien avec une fille qui a
donné un
nom à sa chaudière ?
Bon, maintenant que je vous ai
fait ce portrait très fleur bleue de ma soirée avec McDreamy, je vais quitter
le pays des Bisounours 5 minutes et vous avouer que je suis assez sceptique sur
l’issue de cette relation…je ne suis pas sûre que McDreamy soit prêt…il a
hésité…il a résisté…de mon côté, ce n’est pas évident non plus…pas une grosse
envie de me jeter à corps perdu dans une relation qui pourrait me faire
souffrir encore…alors, je me tiens sur mes gardes, je ne m’emballe pas trop,
j’y vais cool…mais ce n’est pas facile…
Purée ce que ce garçon embrasse
bien, je ne pourrais plus jamais m’arrêter à cette station de métro sans
repenser à ce moment magique, à ce jour…ce jour où il m’a embrassée dans le
métro.