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9 janvier 2007

Une aventure armoniesque 1

Bien, amis lecteurs, comme le réveillon du nouvel an est encore assez frais dans vos mémoires et comme nous nous connaissons depuis quelques temps déjà, je pense que vous êtes murs pour entendre l’histoire hallucinante qui m’est arrivée il y a deux ans, le 31 décembre 2004. Cette mésaventure a eu pour effet de me faire encore moins aimer le réveillon du nouvel an que je ne portais déjà pas en grande estime.

Bien sûr, comme toujours, je tiens à affirmer que tout cela est 100% authentique.

Alors, voilà…

Il y a deux ans, j’étais fiancée à un québécois du nom de A. Nous vivions en France tous les deux à l’époque. En décembre 2004, A. et moi sommes venus passer le temps des fêtes au Québec pour voir un peu sa famille et ses amis. Après Noël en famille dans les Laurentides, nous sommes redescendus à Montréal où nous logions chez ma belle sœur dans la très proche banlieue de Montréal. Nous avions prévu de passer le réveillon du nouvel an chez des amis mexicains d’amis d’A. J’avais déjà vu les amis mais pas les Mexicains, A non plus du reste.

Le 31 décembre, vers 19h, nous nous mettons en route pour aller à la fête et nous prenons le bus puis le métro. Notre plan est simple : rejoindre les amis d’A à la sortie d’une station de métro et aller tous ensemble chez les Mexicains pour passer la soirée. Comme la SAQ (la Société des Alcools du Québec) était en grève depuis plusieurs semaines, nous avions apporté du vin de France. Nous sommes donc là, assis dans le métro avec pleins de sacs posés devant nous et contenant des bouteilles et d’autres victuailles pour le souper. Un jeune homme est assis près de nous et nous regarde. Je réalise qu’il était également dans le bus avec nous. Il a un air bizarre mais je ne m’attarde pas trop dessus.

Alors que le métro s’arrête à la station Langelier, le jeune homme s’empare subitement d’une de nos bouteilles et sort du wagon en courant suivi de trois de ses complices qui étaient également dans le wagon. Dans un réflexe, A part à leur poursuite à toute vitesse.

Tout se passe très vite. Je me dis immédiatement que je dois les suivre et pas rester comme une cloche dans le wagon mais alors que je sors du train, je laisse tomber mes gants par terre. Bon, on est au Québec, en plein hiver, il est hors de question de sortir sans gants ! Je me penche alors pour les ramasser.

Oui mais voilà quand je relève la tête : plus de trace ni des pick pockets ni d’A. Le métro dans lequel nous étions vient de partir et le quai sur lequel je suis est désert.

Je monte alors vite les escaliers devant moi par où ils sont forcément partis et j’arrive au niveau du guichet. Je me rends compte alors qu’il y a deux sorties et que je ne sais pas laquelle ils ont prise. Je demande alors au monsieur du guichet s’il a vu des gens s’enfuir en courant et il m’indique une sortie que je m’empresse de prendre.

Là, je me retrouve dans la rue : personne.

Je redescends sur le quai : personne.

Je retourne voir le mec du guichet : il n’a pas vu A.

Je retourne dans la rue : pas de trace d’A mais j’aperçois les voleurs un peu plus loin à un coin de rue et ils ont l’air occupé à faire quelque chose mais je ne vois pas quoi. Je me dis alors qu’ils sont peut être en train de massacrer mon chéri et que je ne peux rien faire.

Deux des voleurs me voient et s’approchent alors de moi. Ils me demandent ce que je veux et je leur réponds que je cherche mon chum* ! L’un d’eux me dit « On sait pas où il est ton chum mais viens avec nous, on va te rendre ta bouteille de vin ! » Moi je me dis « méfiance, ils ont quand même une sale tête» et je les quitte pour retourner dans la station.

Après avoir demandé vainement pour la 3e fois au mec du guichet s’il n’a pas vu mon chum, je décide de rester sur le quai où je l’ai perdu de vue et d’attendre. Je me dis qu’il aura forcément l’idée de revenir sur les lieux où nous nous sommes perdus de vue !

Et là, j’attends, j’attends, j’attends…

Vers 20h, je fais le point :

  1. Ca fait une heure qu’A a disparu et s’il n’est pas retourné sur le quai où nous nous sommes perdus c’est qu’il est sans doute dans l’incapacité de le faire…il est peut être blessé quelque part, gisant dans la rue par une nuit d’hiver…ou pire encore !
  2. Nous avions rendez-vous avec des amis à une station de métro mais je ne sais pas laquelle car A s’est occupé de ce rendez-vous et ne m’en a pas donné les détails.
  3. Je n’ai vu les amis d’A qu’une seule fois, 1 an et ½ auparavant donc je ne sais pas où ils vivent, je n’ai pas leur numéro et en plus comme je suis très stressée je n’arrive même plus à me souvenir de leur nom de famille !
  4. Nous logeons chez la sœur d’A à Montréal : elle n’est pas là ce soir, je n’ai pas les clés de l’appartement, je ne connais même pas son adresse (je sais seulement y aller mais je ne connais ni le numéro ni le nom de la rue).
  5. Les parents d’A vivent dans les Laurentides, à 2h30 de route de Montréal, je ne connais pas leur numéro de téléphone par cœur.
  6. Je n’ai pas mon portable avec moi, je connais peu de gens à Montréal, je n’ai pas leur numéro sur moi et de toutes façons, un soir de réveillon, ils ne sont peut être pas chez eux.

Bref, je suis seule dans une ville que je connais mal, je n’ai nulle part où aller et mon chum est peut être en danger…

...

Ben quoi, si je ne peux plus faire durer le plaisir, quel est l'intérêt de ce blog ?  ;-)))

 

* Ben oui, à Rome il faut faire comme les Romains ! Pour ceux qui l’ignoraient encore « chum » c’est petit ami en français québécois.

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Commentaires
S
Ouai, je suis bien d'accord avec toi, Calimero...<br /> Pfff... <br /> (Ta femme va mieux, Bidouille? Tant qu'on y est, on peut meubler... Non? C'est interdit? Ha bon...)
B
Pfffff Coqueliquot, c'est toujours les mêmes qui ont les infos avant les autres... c'est vraiment trop injuste...
C
Je connais la fin de l'histoire mais je ne vous la raconterai pas ! Nananère !
Y
ça aurait pu être bien pire, par exemple dans un pays dont tu n'aurais pas parlé un traitre mot.<br /> alors que là "chum" et tout, tu maîtrises parfaitement !<br /> :-)
A
OK OK...je vais essayer d'en écrire un petit bout très vite mais je suis fatiguée...
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